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Le Méliès en lutte

4 novembre 2014

Le blog du collectif a changé

Le blog du C-ISM a changé : retrouvez désormais les informations du collectif sur http://lecism.canalblog.com

 

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3 septembre 2014

C'est la rentrée au Méliès avec le Festival Renc'Art du 4 au 7 septembre !!!

Ceux qui ont eu la chance de voir mercredi 27 août "Les Combattants" de Thomas cailley, réalisateur montreuillois, le savent : le cinéma au Méliès, c'est du sérieux. Du sérieux qui rime avec passion, qui rime avec partage !

Et cette année, la rentrée de septembre va enchanter les amoureux du cinéma, les spectateurs fidèles de Montreuil et d'ailleurs.

Pour commencer, l'association Renc'Art au Méliès propose son festival du 4 au 7 septembre. Programme et informations utiles ICI.

La soirée d'ouverture du festival présentera le film de Bertrand Bonello, en sa présence, "Saint-Laurent", en partenariat avec Répliques, plus d'infos avec le magazine Les InRocKs.

La bande annonce du festival Renc'Art a été réalisée par un membre de l'équipe, Florian Benac.

Il est conseillé d'acheter ses places à partir du mercredi 3 septembre.

--- > La suite est à découvrir dans le programme du cinéma Le Méliès.

VIVE LE CINEMA !

VIVE LE MELIES !

4 juin 2014

Tous Montreuil du 3 au 16 juin 2014 - Sortie de Crise au Méliès, entretien avec Alexie Lorca, élue à la culture (cf. p 17)

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L'ensemble du document est consultable ICI


30 mai 2014

Tvm Est-Parisien - Stéphane Goudet : “C’est signé !”, 30 mai 2014

30 mai 2014

L'humanité du 30 mai 2014 - Montreuil : une victoire pour l'éducation populaire au Méliès !

 

Eugénie Barbezat

Vendredi, 30 Mai, 2014

http://www.humanite.fr/montreuil-une-victoire-pour-leducation-populaire-au-melies-539456#sthash.JUQOT6yd.dpuf

 

En réintégrant dans ses fonctions l'équipe du cinéma le Méliès évincée par Dominique Voynet, la nouvelle municipalité affirme un engagement fort en termes de politique culturelle, de recherche cinématographique et d'éducation à l'image.

Les "trois du Méliès" sont de retour.  La nouvelle, enfin officielle, est tombée. Pour Stéphane, Anne et Maud, c’est un véritable cauchemar auquel, en tenant sa promesse de campagne, le nouveau maire de Montreuil vient de mettre un terme. "Une sale histoire" qui finit bien ! A Montreuil, en Seine Saint Denis, une équipe de passionnés va continuer à promouvoir cinéma un instrument nécessaire et précieux de culture de savoir et d'émancipation, pour tous.

Rappel des faits

Aux yeux de la nouvelle maire, élue en 2008, Stéphane Goudet, le directeur artistique et de la programmation du Méliès a trois principaux défauts : avoir porté le projet du nouveau Méliès, être proche de Jean-Pierre Brard et être un peu trop souvent cité dans les médias.

Stéphane Goudet a en effet convaincu l’ancien maire de  porter le projet du nouveau Méliès, un cinéma de 6 salles, dont le déménagement est prévu dans de nouveaux locaux au cœur du quartier rénové de la Mairie. Cela faisait suite à un combat acharné contre les mastodontes UGC et MK2, pour que le cinéma de Montreuil reste municipal* et indépendant.Or, cela n’a pas eu l’heur de plaire à l’ex maire (EELV) de Montreuil sous bois (93) qui aurait asséné : « Pourquoi laisser au secteur public ce que le privé sait faire en moins cher et en mieux.» Pour Stéphane Goudet : « Il s’agit ici d’une opposition idéologique, la position de D. Voynet étant à la « privatisation » d’un cinéma qui,  à nos yeux relève du secteur public de par les missions d’éducation à l’image et de recherche qu’il assure.»

Il se trouve aussi que la passion pour le cinéma de son directeur étant contagieuse, le Méliès a très vite été connu et reconnu par le public, et aussi par un grand nombre de réalisateurs et de personnalités du 7e art. Cela se traduisait par des partenariats, des festivals, des rencontres, des débats, le tout relayé assez largement par la presse… Cette "éditorialisation" forte, le petit cinéma niché au milieu d’un centre commercial du 9-3 la doit à son directeur artistique, qui incarne ce lieu autant qu’il l’habite. Une attitude jugée « arrogante » par l’élue verte qui va faire de son limogeage une affaire personnelle.

Commence alors une véritable guerre, durant laquelle vont être employées pour abattre Stéphane Goudet les armes les plus douteuses : noyautage de l’équipe de salariés du cinéma, délation calomnieuse, multiplication des enquêtes administratives et des contrôles on ne peut plus pointilleux, harcèlement…

Aucune des enquêtes n’aboutira à quelque condamnation que ce soit. Néanmoins, fin 2012, Stéphane Goudet finira par être licencié au motif de ses "épanchements"** sur son affaire dans les réseaux sociaux. Ses deux principales collaboratrices sont mutées dans d’autres services de la ville.

Mobilisations

Pétitions, mobilisation des spectateurs qui se regroupent en association pour défendre leur cinéma. Soutien appuyé de nombreux cinéastes, qui avaient l’habitude de venir rencontrer les spectateurs du Méliès. Solveig Anspach, Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Dominik Moll, Gérard Mordillat, Chantal Richard, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn et bien d’autres interpellent la mairie pour obtenir des explications et défendre Stéphane Goudet contre les accusations fantaisistes auxquelles il doit faire face. Les candidats aux élections municipales sont appelés à se prononcer. Tous, sauf les verts promettent de redonner son poste à Stéphane Goudet s’ils sont élus ! Pendant des mois, la ville bruisse de cette affaire, qui a été un des enjeux centraux de la campagne pour les élections municipales, l’effondrement des entrées (qui ont chuté de 70 000 en 2013) faisant apparaitre l’éviction de l’ancienne équipe comme une perte  "objective" pour la commune.

 

Heureux dénouement

Le 7 Mai dernier, lors du premier Méliès Éphémère d’après élections municipales, Alexie Lorca, l’adjointe (socialiste) à la culture de la Mairie de Montreuil est venue annoncer la réintégration de l'équipe du cinéma, conformément aux promesses de campagne de Patrick Bessac (voir vidéo ci-dessous). Le retour des trois personnes en question, à leur poste et avec l’intégralité pleine et entière de leurs anciennes attributions est imminent. « Les deux filles reprennent lundi », confie Stéphane Goudet, dont le cas, légèrement plus complexe administrativement et objet d’un ultime bras de fer au sein de la nouvelle majorité municipale, a finalement été tranché par une décision qui le remplit de joie et le conforte dans la mission qu’il va s’atteler à poursuivre dans les semaines à venir. « Je suis vraiment très heureux, j’ai appris la confirmation de cette bonne nouvelle durant le festival de Cannes, où, du coup, j’ai trouvé tous les films formidables », plaisante aujourd’hui celui qui a toujours été soutenu par les cinéastes fidèles du lieu et aussi par les spectateurs qui à travers l’association lui ont permis de ne pas renoncer à se battre, même si d’emblée, le combat semblait inégal.  

Avanti !

« Maintenant que nous avons retrouvé nos fonctions et notre honneur, l’important c’est de poursuivre le travail engagé depuis des années, avec les publics, les cinéastes, les scolaires... Il va falloir aussi « réparer » ce qui a été cassé durant notre absence en renouant des partenariats avec certaines institutions comme Périphérie ou le Collège international de philosophie dont nous étions, avant mon départ, la salle référente …

Il faut aussi relancer la fréquentation et la politique d’animation du Méliès donc on fera sans doute un festival de rentrée avec l’association des spectateurs  Renc’art au Meliès au cours duquel on va tâcher de présenter pas mal de films en avant-première ! Mon vrai désir maintenant c’est d’ouvrir le nouveau Méliès, un projet que je porte depuis huit an et dont l’aboutissement le succès vont, je l’espère, dépasser le scepticisme de ses détracteurs. »

 

Epilogue

Au delà de l'histoire d'une édile qui a préféré mettre en péril le précieux outil d'éducation populaire qu'est le cinéma Le Méliès plutôt que de voir quelqu'un d'autre qu'elle en tenir le manche, c'est surtout celle d'une promesse tenue. Fait assez rare pour être souligné, l’homme politique nouvellement élu à la tête de la ville ne s’est pas contenté d’entériner une situation provoquée par l'ancienne maire en utilisant des méthodes n'honorant guère ceux qui les emploient. Un acte politique de très bon augure pour  la politique culturelle montreuilloise !

Enfin, si le scénario de cette saga d’un an et demi qui a vu s’affronter le directeur du Meliès et ses soutiens à une municipalité, verte de rage face à sa popularité et déterminée à sa perte, le tout sur fond de harcèlement, calomnies et coups bas en tous genre…est hélas devenu presque banal, le dénouement de cette « sale histoire » est, pour le coup, assez exceptionnel.D’ailleurs, de ce qui aurait pu rester dans les mémoires comme un « mauvais film », Abraham Cohen, qui a tourné durant toutes les manifestations de soutien au Méliès et les séances du Méliès éphémère, est en train de réaliser un documentaire, produit par la cinéaste Dominique Cabrera. Selon Stéphane Goudet  : « Ce sera un film intéressant sur le pouvoir de la parole, de la mobilisation citoyenne dans l’espace public.» On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que l’avant-première aura lieu au Méliès !

*La gestion du Méliès va revenir à la communauté d’agglomération Est-ensemble (sous présidence socialiste) au premier juin 2014.

** « Ils sont en train de me licencier, cela va réagir fort. », cette phrase publiée sur facebook a justifié le licenciement pour faute grave de son auteur, accusé de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.

http://www.humanite.fr/montreuil-une-victoire-pour-leducation-populaire-au-melies-539456#sthash.JUQOT6yd.dpuf

 

 

Eugénie Barbezat
Vendredi, 30 Mai, 2014
En réintégrant dans ses fonctions l'équipe du cinéma le Méliès évincée par Dominique Voynet, la nouvelle municipalité affirme un engagement fort en termes de politique culturelle, de recherche cinématographique et d'éducation à l'image.

Les "trois du Méliès" sont de retour.  La nouvelle, enfin officielle, est tombée. Pour Stéphane, Anne et Maud, c’est un véritable cauchemar auquel, en tenant sa promesse de campagne, le nouveau maire de Montreuil vient de mettre un terme. "Une sale histoire" qui finit bien ! A Montreuil, en Seine Saint Denis, une équipe de passionnés va continuer à promouvoir cinéma un instrument nécessaire et précieux de culture de savoir et d'émancipation, pour tous.

Rappel des faits

Aux yeux de la nouvelle maire, élue en 2008, Stéphane Goudet, le directeur artistique et de la programmation du Méliès a trois principaux défauts : avoir porté le projet du nouveau Méliès, être proche de Jean-Pierre Brard et être un peu trop souvent cité dans les médias.

Stéphane Goudet a en effet convaincu l’ancien maire de  porter le projet du nouveau Méliès, un cinéma de 6 salles, dont le déménagement est prévu dans de nouveaux locaux au cœur du quartier rénové de la Mairie. Cela faisait suite à un combat acharné contre les mastodontes UGC et MK2, pour que le cinéma de Montreuil reste municipal* et indépendant.Or, cela n’a pas eu l’heur de plaire à l’ex maire (EELV) de Montreuil sous bois (93) qui aurait asséné : « Pourquoi laisser au secteur public ce que le privé sait faire en moins cher et en mieux.» Pour Stéphane Goudet : « Il s’agit ici d’une opposition idéologique, la position de D. Voynet étant à la « privatisation » d’un cinéma qui,  à nos yeux relève du secteur public de par les missions d’éducation à l’image et de recherche qu’il assure.»

Il se trouve aussi que la passion pour le cinéma de son directeur étant contagieuse, le Méliès a très vite été connu et reconnu par le public, et aussi par un grand nombre de réalisateurs et de personnalités du 7e art. Cela se traduisait par des partenariats, des festivals, des rencontres, des débats, le tout relayé assez largement par la presse… Cette "éditorialisation" forte, le petit cinéma niché au milieu d’un centre commercial du 9-3 la doit à son directeur artistique, qui incarne ce lieu autant qu’il l’habite. Une attitude jugée « arrogante » par l’élue verte qui va faire de son limogeage une affaire personnelle.

Commence alors une véritable guerre, durant laquelle vont être employées pour abattre Stéphane Goudet les armes les plus douteuses : noyautage de l’équipe de salariés du cinéma, délation calomnieuse, multiplication des enquêtes administratives et des contrôles on ne peut plus pointilleux, harcèlement…

Aucune des enquêtes n’aboutira à quelque condamnation que ce soit. Néanmoins, fin 2012, Stéphane Goudet finira par être licencié au motif de ses "épanchements"** sur son affaire dans les réseaux sociaux. Ses deux principales collaboratrices sont mutées dans d’autres services de la ville.

Mobilisations

Pétitions, mobilisation des spectateurs qui se regroupent en association pour défendre leur cinéma. Soutien appuyé de nombreux cinéastes, qui avaient l’habitude de venir rencontrer les spectateurs du Méliès. Solveig Anspach, Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Dominik Moll, Gérard Mordillat, Chantal Richard, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn et bien d’autres interpellent la mairie pour obtenir des explications et défendre Stéphane Goudet contre les accusations fantaisistes auxquelles il doit faire face. Les candidats aux élections municipales sont appelés à se prononcer. Tous, sauf les verts promettent de redonner son poste à Stéphane Goudet s’ils sont élus ! Pendant des mois, la ville bruisse de cette affaire, qui a été un des enjeux centraux de la campagne pour les élections municipales, l’effondrement des entrées (qui ont chuté de 70 000 en 2013) faisant apparaitre l’éviction de l’ancienne équipe comme une perte  "objective" pour la commune.

 

Heureux dénouement

Le 7 Mai dernier, lors du premier Méliès Éphémère d’après élections municipales, Alexie Lorca, l’adjointe (socialiste) à la culture de la Mairie de Montreuil est venue annoncer la réintégration de l'équipe du cinéma, conformément aux promesses de campagne de Patrick Bessac (voir vidéo ci-dessous). Le retour des trois personnes en question, à leur poste et avec l’intégralité pleine et entière de leurs anciennes attributions est imminent. « Les deux filles reprennent lundi », confie Stéphane Goudet, dont le cas, légèrement plus complexe administrativement et objet d’un ultime bras de fer au sein de la nouvelle majorité municipale, a finalement été tranché par une décision qui le remplit de joie et le conforte dans la mission qu’il va s’atteler à poursuivre dans les semaines à venir. « Je suis vraiment très heureux, j’ai appris la confirmation de cette bonne nouvelle durant le festival de Cannes, où, du coup, j’ai trouvé tous les films formidables », plaisante aujourd’hui celui qui a toujours été soutenu par les cinéastes fidèles du lieu et aussi par les spectateurs qui à travers l’association lui ont permis de ne pas renoncer à se battre, même si d’emblée, le combat semblait inégal.  

Avanti !

« Maintenant que nous avons retrouvé nos fonctions et notre honneur, l’important c’est de poursuivre le travail engagé depuis des années, avec les publics, les cinéastes, les scolaires... Il va falloir aussi « réparer » ce qui a été cassé durant notre absence en renouant des partenariats avec certaines institutions comme Périphérie ou le Collège international de philosophie dont nous étions, avant mon départ, la salle référente …

Il faut aussi relancer la fréquentation et la politique d’animation du Méliès donc on fera sans doute un festival de rentrée avec l’association des spectateurs  Renc’art au Meliès au cours duquel on va tâcher de présenter pas mal de films en avant-première ! Mon vrai désir maintenant c’est d’ouvrir le nouveau Méliès, un projet que je porte depuis huit an et dont l’aboutissement le succès vont, je l’espère, dépasser le scepticisme de ses détracteurs. »

 

Epilogue

Au delà de l'histoire d'une édile qui a préféré mettre en péril le précieux outil d'éducation populaire qu'est le cinéma Le Méliès plutôt que de voir quelqu'un d'autre qu'elle en tenir le manche, c'est surtout celle d'une promesse tenue. Fait assez rare pour être souligné, l’homme politique nouvellement élu à la tête de la ville ne s’est pas contenté d’entériner une situation provoquée par l'ancienne maire en utilisant des méthodes n'honorant guère ceux qui les emploient. Un acte politique de très bon augure pour  la politique culturelle montreuilloise !

Enfin, si le scénario de cette saga d’un an et demi qui a vu s’affronter le directeur du Meliès et ses soutiens à une municipalité, verte de rage face à sa popularité et déterminée à sa perte, le tout sur fond de harcèlement, calomnies et coups bas en tous genre…est hélas devenu presque banal, le dénouement de cette « sale histoire » est, pour le coup, assez exceptionnel.D’ailleurs, de ce qui aurait pu rester dans les mémoires comme un « mauvais film », Abraham Cohen, qui a tourné durant toutes les manifestations de soutien au Méliès et les séances du Méliès éphémère, est en train de réaliser un documentaire, produit par la cinéaste Dominique Cabrera. Selon Stéphane Goudet  : « Ce sera un film intéressant sur le pouvoir de la parole, de la mobilisation citoyenne dans l’espace public.» On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que l’avant-première aura lieu au Méliès !

*La gestion du Méliès va revenir à la communauté d’agglomération Est-ensemble (sous présidence socialiste) au premier juin 2014.

** « Ils sont en train de me licencier, cela va réagir fort. », cette phrase publiée sur facebook a justifié le licenciement pour faute grave de son auteur, accusé de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.

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Eugénie Barbezat
Vendredi, 30 Mai, 2014
En réintégrant dans ses fonctions l'équipe du cinéma le Méliès évincée par Dominique Voynet, la nouvelle municipalité affirme un engagement fort en termes de politique culturelle, de recherche cinématographique et d'éducation à l'image.

Les "trois du Méliès" sont de retour.  La nouvelle, enfin officielle, est tombée. Pour Stéphane, Anne et Maud, c’est un véritable cauchemar auquel, en tenant sa promesse de campagne, le nouveau maire de Montreuil vient de mettre un terme. "Une sale histoire" qui finit bien ! A Montreuil, en Seine Saint Denis, une équipe de passionnés va continuer à promouvoir cinéma un instrument nécessaire et précieux de culture de savoir et d'émancipation, pour tous.

Rappel des faits

Aux yeux de la nouvelle maire, élue en 2008, Stéphane Goudet, le directeur artistique et de la programmation du Méliès a trois principaux défauts : avoir porté le projet du nouveau Méliès, être proche de Jean-Pierre Brard et être un peu trop souvent cité dans les médias.

Stéphane Goudet a en effet convaincu l’ancien maire de  porter le projet du nouveau Méliès, un cinéma de 6 salles, dont le déménagement est prévu dans de nouveaux locaux au cœur du quartier rénové de la Mairie. Cela faisait suite à un combat acharné contre les mastodontes UGC et MK2, pour que le cinéma de Montreuil reste municipal* et indépendant.Or, cela n’a pas eu l’heur de plaire à l’ex maire (EELV) de Montreuil sous bois (93) qui aurait asséné : « Pourquoi laisser au secteur public ce que le privé sait faire en moins cher et en mieux.» Pour Stéphane Goudet : « Il s’agit ici d’une opposition idéologique, la position de D. Voynet étant à la « privatisation » d’un cinéma qui,  à nos yeux relève du secteur public de par les missions d’éducation à l’image et de recherche qu’il assure.»

Il se trouve aussi que la passion pour le cinéma de son directeur étant contagieuse, le Méliès a très vite été connu et reconnu par le public, et aussi par un grand nombre de réalisateurs et de personnalités du 7e art. Cela se traduisait par des partenariats, des festivals, des rencontres, des débats, le tout relayé assez largement par la presse… Cette "éditorialisation" forte, le petit cinéma niché au milieu d’un centre commercial du 9-3 la doit à son directeur artistique, qui incarne ce lieu autant qu’il l’habite. Une attitude jugée « arrogante » par l’élue verte qui va faire de son limogeage une affaire personnelle.

Commence alors une véritable guerre, durant laquelle vont être employées pour abattre Stéphane Goudet les armes les plus douteuses : noyautage de l’équipe de salariés du cinéma, délation calomnieuse, multiplication des enquêtes administratives et des contrôles on ne peut plus pointilleux, harcèlement…

Aucune des enquêtes n’aboutira à quelque condamnation que ce soit. Néanmoins, fin 2012, Stéphane Goudet finira par être licencié au motif de ses "épanchements"** sur son affaire dans les réseaux sociaux. Ses deux principales collaboratrices sont mutées dans d’autres services de la ville.

Mobilisations

Pétitions, mobilisation des spectateurs qui se regroupent en association pour défendre leur cinéma. Soutien appuyé de nombreux cinéastes, qui avaient l’habitude de venir rencontrer les spectateurs du Méliès. Solveig Anspach, Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Dominik Moll, Gérard Mordillat, Chantal Richard, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn et bien d’autres interpellent la mairie pour obtenir des explications et défendre Stéphane Goudet contre les accusations fantaisistes auxquelles il doit faire face. Les candidats aux élections municipales sont appelés à se prononcer. Tous, sauf les verts promettent de redonner son poste à Stéphane Goudet s’ils sont élus ! Pendant des mois, la ville bruisse de cette affaire, qui a été un des enjeux centraux de la campagne pour les élections municipales, l’effondrement des entrées (qui ont chuté de 70 000 en 2013) faisant apparaitre l’éviction de l’ancienne équipe comme une perte  "objective" pour la commune.

 

Heureux dénouement

Le 7 Mai dernier, lors du premier Méliès Éphémère d’après élections municipales, Alexie Lorca, l’adjointe (socialiste) à la culture de la Mairie de Montreuil est venue annoncer la réintégration de l'équipe du cinéma, conformément aux promesses de campagne de Patrick Bessac (voir vidéo ci-dessous). Le retour des trois personnes en question, à leur poste et avec l’intégralité pleine et entière de leurs anciennes attributions est imminent. « Les deux filles reprennent lundi », confie Stéphane Goudet, dont le cas, légèrement plus complexe administrativement et objet d’un ultime bras de fer au sein de la nouvelle majorité municipale, a finalement été tranché par une décision qui le remplit de joie et le conforte dans la mission qu’il va s’atteler à poursuivre dans les semaines à venir. « Je suis vraiment très heureux, j’ai appris la confirmation de cette bonne nouvelle durant le festival de Cannes, où, du coup, j’ai trouvé tous les films formidables », plaisante aujourd’hui celui qui a toujours été soutenu par les cinéastes fidèles du lieu et aussi par les spectateurs qui à travers l’association lui ont permis de ne pas renoncer à se battre, même si d’emblée, le combat semblait inégal.  

Avanti !

« Maintenant que nous avons retrouvé nos fonctions et notre honneur, l’important c’est de poursuivre le travail engagé depuis des années, avec les publics, les cinéastes, les scolaires... Il va falloir aussi « réparer » ce qui a été cassé durant notre absence en renouant des partenariats avec certaines institutions comme Périphérie ou le Collège international de philosophie dont nous étions, avant mon départ, la salle référente …

Il faut aussi relancer la fréquentation et la politique d’animation du Méliès donc on fera sans doute un festival de rentrée avec l’association des spectateurs  Renc’art au Meliès au cours duquel on va tâcher de présenter pas mal de films en avant-première ! Mon vrai désir maintenant c’est d’ouvrir le nouveau Méliès, un projet que je porte depuis huit an et dont l’aboutissement le succès vont, je l’espère, dépasser le scepticisme de ses détracteurs. »

 

Epilogue

Au delà de l'histoire d'une édile qui a préféré mettre en péril le précieux outil d'éducation populaire qu'est le cinéma Le Méliès plutôt que de voir quelqu'un d'autre qu'elle en tenir le manche, c'est surtout celle d'une promesse tenue. Fait assez rare pour être souligné, l’homme politique nouvellement élu à la tête de la ville ne s’est pas contenté d’entériner une situation provoquée par l'ancienne maire en utilisant des méthodes n'honorant guère ceux qui les emploient. Un acte politique de très bon augure pour  la politique culturelle montreuilloise !

Enfin, si le scénario de cette saga d’un an et demi qui a vu s’affronter le directeur du Meliès et ses soutiens à une municipalité, verte de rage face à sa popularité et déterminée à sa perte, le tout sur fond de harcèlement, calomnies et coups bas en tous genre…est hélas devenu presque banal, le dénouement de cette « sale histoire » est, pour le coup, assez exceptionnel.D’ailleurs, de ce qui aurait pu rester dans les mémoires comme un « mauvais film », Abraham Cohen, qui a tourné durant toutes les manifestations de soutien au Méliès et les séances du Méliès éphémère, est en train de réaliser un documentaire, produit par la cinéaste Dominique Cabrera. Selon Stéphane Goudet  : « Ce sera un film intéressant sur le pouvoir de la parole, de la mobilisation citoyenne dans l’espace public.» On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que l’avant-première aura lieu au Méliès !

*La gestion du Méliès va revenir à la communauté d’agglomération Est-ensemble (sous présidence socialiste) au premier juin 2014.

** « Ils sont en train de me licencier, cela va réagir fort. », cette phrase publiée sur facebook a justifié le licenciement pour faute grave de son auteur, accusé de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.

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Montreuil : une victoire pour l'éducation populaire au Méliès !

Eugénie Barbezat
Vendredi, 30 Mai, 2014
En réintégrant dans ses fonctions l'équipe du cinéma le Méliès évincée par Dominique Voynet, la nouvelle municipalité affirme un engagement fort en termes de politique culturelle, de recherche cinématographique et d'éducation à l'image.

Les "trois du Méliès" sont de retour.  La nouvelle, enfin officielle, est tombée. Pour Stéphane, Anne et Maud, c’est un véritable cauchemar auquel, en tenant sa promesse de campagne, le nouveau maire de Montreuil vient de mettre un terme. "Une sale histoire" qui finit bien ! A Montreuil, en Seine Saint Denis, une équipe de passionnés va continuer à promouvoir cinéma un instrument nécessaire et précieux de culture de savoir et d'émancipation, pour tous.

Rappel des faits

Aux yeux de la nouvelle maire, élue en 2008, Stéphane Goudet, le directeur artistique et de la programmation du Méliès a trois principaux défauts : avoir porté le projet du nouveau Méliès, être proche de Jean-Pierre Brard et être un peu trop souvent cité dans les médias.

Stéphane Goudet a en effet convaincu l’ancien maire de  porter le projet du nouveau Méliès, un cinéma de 6 salles, dont le déménagement est prévu dans de nouveaux locaux au cœur du quartier rénové de la Mairie. Cela faisait suite à un combat acharné contre les mastodontes UGC et MK2, pour que le cinéma de Montreuil reste municipal* et indépendant.Or, cela n’a pas eu l’heur de plaire à l’ex maire (EELV) de Montreuil sous bois (93) qui aurait asséné : « Pourquoi laisser au secteur public ce que le privé sait faire en moins cher et en mieux.» Pour Stéphane Goudet : « Il s’agit ici d’une opposition idéologique, la position de D. Voynet étant à la « privatisation » d’un cinéma qui,  à nos yeux relève du secteur public de par les missions d’éducation à l’image et de recherche qu’il assure.»

Il se trouve aussi que la passion pour le cinéma de son directeur étant contagieuse, le Méliès a très vite été connu et reconnu par le public, et aussi par un grand nombre de réalisateurs et de personnalités du 7e art. Cela se traduisait par des partenariats, des festivals, des rencontres, des débats, le tout relayé assez largement par la presse… Cette "éditorialisation" forte, le petit cinéma niché au milieu d’un centre commercial du 9-3 la doit à son directeur artistique, qui incarne ce lieu autant qu’il l’habite. Une attitude jugée « arrogante » par l’élue verte qui va faire de son limogeage une affaire personnelle.

Commence alors une véritable guerre, durant laquelle vont être employées pour abattre Stéphane Goudet les armes les plus douteuses : noyautage de l’équipe de salariés du cinéma, délation calomnieuse, multiplication des enquêtes administratives et des contrôles on ne peut plus pointilleux, harcèlement…

Aucune des enquêtes n’aboutira à quelque condamnation que ce soit. Néanmoins, fin 2012, Stéphane Goudet finira par être licencié au motif de ses "épanchements"** sur son affaire dans les réseaux sociaux. Ses deux principales collaboratrices sont mutées dans d’autres services de la ville.

Mobilisations

Pétitions, mobilisation des spectateurs qui se regroupent en association pour défendre leur cinéma. Soutien appuyé de nombreux cinéastes, qui avaient l’habitude de venir rencontrer les spectateurs du Méliès. Solveig Anspach, Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Dominik Moll, Gérard Mordillat, Chantal Richard, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn et bien d’autres interpellent la mairie pour obtenir des explications et défendre Stéphane Goudet contre les accusations fantaisistes auxquelles il doit faire face. Les candidats aux élections municipales sont appelés à se prononcer. Tous, sauf les verts promettent de redonner son poste à Stéphane Goudet s’ils sont élus ! Pendant des mois, la ville bruisse de cette affaire, qui a été un des enjeux centraux de la campagne pour les élections municipales, l’effondrement des entrées (qui ont chuté de 70 000 en 2013) faisant apparaitre l’éviction de l’ancienne équipe comme une perte  "objective" pour la commune.

 

Heureux dénouement

Le 7 Mai dernier, lors du premier Méliès Éphémère d’après élections municipales, Alexie Lorca, l’adjointe (socialiste) à la culture de la Mairie de Montreuil est venue annoncer la réintégration de l'équipe du cinéma, conformément aux promesses de campagne de Patrick Bessac (voir vidéo ci-dessous). Le retour des trois personnes en question, à leur poste et avec l’intégralité pleine et entière de leurs anciennes attributions est imminent. « Les deux filles reprennent lundi », confie Stéphane Goudet, dont le cas, légèrement plus complexe administrativement et objet d’un ultime bras de fer au sein de la nouvelle majorité municipale, a finalement été tranché par une décision qui le remplit de joie et le conforte dans la mission qu’il va s’atteler à poursuivre dans les semaines à venir. « Je suis vraiment très heureux, j’ai appris la confirmation de cette bonne nouvelle durant le festival de Cannes, où, du coup, j’ai trouvé tous les films formidables », plaisante aujourd’hui celui qui a toujours été soutenu par les cinéastes fidèles du lieu et aussi par les spectateurs qui à travers l’association lui ont permis de ne pas renoncer à se battre, même si d’emblée, le combat semblait inégal.  

Avanti !

« Maintenant que nous avons retrouvé nos fonctions et notre honneur, l’important c’est de poursuivre le travail engagé depuis des années, avec les publics, les cinéastes, les scolaires... Il va falloir aussi « réparer » ce qui a été cassé durant notre absence en renouant des partenariats avec certaines institutions comme Périphérie ou le Collège international de philosophie dont nous étions, avant mon départ, la salle référente …

Il faut aussi relancer la fréquentation et la politique d’animation du Méliès donc on fera sans doute un festival de rentrée avec l’association des spectateurs  Renc’art au Meliès au cours duquel on va tâcher de présenter pas mal de films en avant-première ! Mon vrai désir maintenant c’est d’ouvrir le nouveau Méliès, un projet que je porte depuis huit an et dont l’aboutissement le succès vont, je l’espère, dépasser le scepticisme de ses détracteurs. »

 

Epilogue

Au delà de l'histoire d'une édile qui a préféré mettre en péril le précieux outil d'éducation populaire qu'est le cinéma Le Méliès plutôt que de voir quelqu'un d'autre qu'elle en tenir le manche, c'est surtout celle d'une promesse tenue. Fait assez rare pour être souligné, l’homme politique nouvellement élu à la tête de la ville ne s’est pas contenté d’entériner une situation provoquée par l'ancienne maire en utilisant des méthodes n'honorant guère ceux qui les emploient. Un acte politique de très bon augure pour  la politique culturelle montreuilloise !

Enfin, si le scénario de cette saga d’un an et demi qui a vu s’affronter le directeur du Meliès et ses soutiens à une municipalité, verte de rage face à sa popularité et déterminée à sa perte, le tout sur fond de harcèlement, calomnies et coups bas en tous genre…est hélas devenu presque banal, le dénouement de cette « sale histoire » est, pour le coup, assez exceptionnel.D’ailleurs, de ce qui aurait pu rester dans les mémoires comme un « mauvais film », Abraham Cohen, qui a tourné durant toutes les manifestations de soutien au Méliès et les séances du Méliès éphémère, est en train de réaliser un documentaire, produit par la cinéaste Dominique Cabrera. Selon Stéphane Goudet  : « Ce sera un film intéressant sur le pouvoir de la parole, de la mobilisation citoyenne dans l’espace public.» On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que l’avant-première aura lieu au Méliès !

*La gestion du Méliès va revenir à la communauté d’agglomération Est-ensemble (sous présidence socialiste) au premier juin 2014.

** « Ils sont en train de me licencier, cela va réagir fort. », cette phrase publiée sur facebook a justifié le licenciement pour faute grave de son auteur, accusé de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.

 

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En réintégrant dans ses fonctions l'équipe du cinéma le Méliès évincée par Dominique Voynet, la nouvelle municipalité affirme un engagement fort en termes de politique culturelle, de recherche cinématographique et d'éducation à l'image.

Les "trois du Méliès" sont de retour.  La nouvelle, enfin officielle, est tombée. Pour Stéphane, Anne et Maud, c’est un véritable cauchemar auquel, en tenant sa promesse de campagne, le nouveau maire de Montreuil vient de mettre un terme. "Une sale histoire" qui finit bien ! A Montreuil, en Seine Saint Denis, une équipe de passionnés va continuer à promouvoir cinéma un instrument nécessaire et précieux de culture de savoir et d'émancipation, pour tous.

Rappel des faits

Aux yeux de la nouvelle maire, élue en 2008, Stéphane Goudet, le directeur artistique et de la programmation du Méliès a trois principaux défauts : avoir porté le projet du nouveau Méliès, être proche de Jean-Pierre Brard et être un peu trop souvent cité dans les médias.

Stéphane Goudet a en effet convaincu l’ancien maire de  porter le projet du nouveau Méliès, un cinéma de 6 salles, dont le déménagement est prévu dans de nouveaux locaux au cœur du quartier rénové de la Mairie. Cela faisait suite à un combat acharné contre les mastodontes UGC et MK2, pour que le cinéma de Montreuil reste municipal* et indépendant.Or, cela n’a pas eu l’heur de plaire à l’ex maire (EELV) de Montreuil sous bois (93) qui aurait asséné : « Pourquoi laisser au secteur public ce que le privé sait faire en moins cher et en mieux.» Pour Stéphane Goudet : « Il s’agit ici d’une opposition idéologique, la position de D. Voynet étant à la « privatisation » d’un cinéma qui,  à nos yeux relève du secteur public de par les missions d’éducation à l’image et de recherche qu’il assure.»

Il se trouve aussi que la passion pour le cinéma de son directeur étant contagieuse, le Méliès a très vite été connu et reconnu par le public, et aussi par un grand nombre de réalisateurs et de personnalités du 7e art. Cela se traduisait par des partenariats, des festivals, des rencontres, des débats, le tout relayé assez largement par la presse… Cette "éditorialisation" forte, le petit cinéma niché au milieu d’un centre commercial du 9-3 la doit à son directeur artistique, qui incarne ce lieu autant qu’il l’habite. Une attitude jugée « arrogante » par l’élue verte qui va faire de son limogeage une affaire personnelle.

Commence alors une véritable guerre, durant laquelle vont être employées pour abattre Stéphane Goudet les armes les plus douteuses : noyautage de l’équipe de salariés du cinéma, délation calomnieuse, multiplication des enquêtes administratives et des contrôles on ne peut plus pointilleux, harcèlement…

Aucune des enquêtes n’aboutira à quelque condamnation que ce soit. Néanmoins, fin 2012, Stéphane Goudet finira par être licencié au motif de ses "épanchements"** sur son affaire dans les réseaux sociaux. Ses deux principales collaboratrices sont mutées dans d’autres services de la ville.

Mobilisations

Pétitions, mobilisation des spectateurs qui se regroupent en association pour défendre leur cinéma. Soutien appuyé de nombreux cinéastes, qui avaient l’habitude de venir rencontrer les spectateurs du Méliès. Solveig Anspach, Dominique Cabrera, Robert Guédiguian, Dominik Moll, Gérard Mordillat, Chantal Richard, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn et bien d’autres interpellent la mairie pour obtenir des explications et défendre Stéphane Goudet contre les accusations fantaisistes auxquelles il doit faire face. Les candidats aux élections municipales sont appelés à se prononcer. Tous, sauf les verts promettent de redonner son poste à Stéphane Goudet s’ils sont élus ! Pendant des mois, la ville bruisse de cette affaire, qui a été un des enjeux centraux de la campagne pour les élections municipales, l’effondrement des entrées (qui ont chuté de 70 000 en 2013) faisant apparaitre l’éviction de l’ancienne équipe comme une perte  "objective" pour la commune.

 

Heureux dénouement

Le 7 Mai dernier, lors du premier Méliès Éphémère d’après élections municipales, Alexie Lorca, l’adjointe (socialiste) à la culture de la Mairie de Montreuil est venue annoncer la réintégration de l'équipe du cinéma, conformément aux promesses de campagne de Patrick Bessac (voir vidéo ci-dessous). Le retour des trois personnes en question, à leur poste et avec l’intégralité pleine et entière de leurs anciennes attributions est imminent. « Les deux filles reprennent lundi », confie Stéphane Goudet, dont le cas, légèrement plus complexe administrativement et objet d’un ultime bras de fer au sein de la nouvelle majorité municipale, a finalement été tranché par une décision qui le remplit de joie et le conforte dans la mission qu’il va s’atteler à poursuivre dans les semaines à venir. « Je suis vraiment très heureux, j’ai appris la confirmation de cette bonne nouvelle durant le festival de Cannes, où, du coup, j’ai trouvé tous les films formidables », plaisante aujourd’hui celui qui a toujours été soutenu par les cinéastes fidèles du lieu et aussi par les spectateurs qui à travers l’association lui ont permis de ne pas renoncer à se battre, même si d’emblée, le combat semblait inégal.  

Avanti !

« Maintenant que nous avons retrouvé nos fonctions et notre honneur, l’important c’est de poursuivre le travail engagé depuis des années, avec les publics, les cinéastes, les scolaires... Il va falloir aussi « réparer » ce qui a été cassé durant notre absence en renouant des partenariats avec certaines institutions comme Périphérie ou le Collège international de philosophie dont nous étions, avant mon départ, la salle référente …

Il faut aussi relancer la fréquentation et la politique d’animation du Méliès donc on fera sans doute un festival de rentrée avec l’association des spectateurs  Renc’art au Meliès au cours duquel on va tâcher de présenter pas mal de films en avant-première ! Mon vrai désir maintenant c’est d’ouvrir le nouveau Méliès, un projet que je porte depuis huit an et dont l’aboutissement le succès vont, je l’espère, dépasser le scepticisme de ses détracteurs. »

 

Epilogue

Au delà de l'histoire d'une édile qui a préféré mettre en péril le précieux outil d'éducation populaire qu'est le cinéma Le Méliès plutôt que de voir quelqu'un d'autre qu'elle en tenir le manche, c'est surtout celle d'une promesse tenue. Fait assez rare pour être souligné, l’homme politique nouvellement élu à la tête de la ville ne s’est pas contenté d’entériner une situation provoquée par l'ancienne maire en utilisant des méthodes n'honorant guère ceux qui les emploient. Un acte politique de très bon augure pour  la politique culturelle montreuilloise !

Enfin, si le scénario de cette saga d’un an et demi qui a vu s’affronter le directeur du Meliès et ses soutiens à une municipalité, verte de rage face à sa popularité et déterminée à sa perte, le tout sur fond de harcèlement, calomnies et coups bas en tous genre…est hélas devenu presque banal, le dénouement de cette « sale histoire » est, pour le coup, assez exceptionnel.D’ailleurs, de ce qui aurait pu rester dans les mémoires comme un « mauvais film », Abraham Cohen, qui a tourné durant toutes les manifestations de soutien au Méliès et les séances du Méliès éphémère, est en train de réaliser un documentaire, produit par la cinéaste Dominique Cabrera. Selon Stéphane Goudet  : « Ce sera un film intéressant sur le pouvoir de la parole, de la mobilisation citoyenne dans l’espace public.» On peut imaginer sans trop de risque de se tromper que l’avant-première aura lieu au Méliès !

*La gestion du Méliès va revenir à la communauté d’agglomération Est-ensemble (sous présidence socialiste) au premier juin 2014.

** « Ils sont en train de me licencier, cela va réagir fort. », cette phrase publiée sur facebook a justifié le licenciement pour faute grave de son auteur, accusé de ne pas avoir respecté son devoir de réserve.

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30 mai 2014

La réintégration au Melies, vue par le Parisien le 29 mai 2014

 

photo kiosque 29 05 14

Le Parisien 29 05 14

Tant que de telles manoeuvres, que de tels manèges seront à l'oeuvre de la part de la FSU et du groupe des élus EELV, la plus grande vigilance sera de mise.

S'il est question d'apaisement, et que cet apaisement est le mot d'ordre de la municipalité pour sortir par le haut d'une crise grave, alors, que le groupe des élus verts joue sa partition dans la loyauté et non dans le mensonge et le déni.

Doit-on rappeler qu'Unir Montreuil, liste d'alliance de Montreuil Avenir-Ps-Eelv, a publié le 27 mars un communiqué en faveur de la réintégration ? Oui. Haut et fort !!!

Ci-dessous, le communiqué :

Communiqué Unir Montreuil du 27 mars 2014

 

 

28 mai 2014

La réintégration des membres injustement écartès du Méliès, c'est fait !

Vive le Méliès

Ce mardi 27mai, Patrice Bessac, maire de Montreuil, a rendu publique la décision de réintégrer au sein de  l'équipe du Méliès les trois personnes qui en avaient été écartées : Marie Boudon (programmatrice-jeunesse), Maud Mandile (Comptable) et Stéphane Goudet (directeur artistique)

A écouter, ici :

http://www.tvmestparisien.tv/web2/nous-reintegrons-le-personnel-du-melies/

 

Hier soir, lundi 26 mai,  le conseil du cinéma Le Méliès a réuni des professionnels du cinéma, des professionnels de la jeunesse et de l'éducation, toutes les associations et collectifs de spectateurs et des élus.

La redynamisation du cinéma, le projet culturel du futur six salles et la conquête de nouveaux publics ont été au centre des discussions.

Les membres du conseil du cinéma Le Méliès ont écrit ensemble leur première résolution, prise quasi-unanimement   :

  " Le conseil du cinéma réuni pour son installation le 26 mai soutient la décision de la municipalité de réintégrer les deux agents mutés et le  directeur artistique licencié dans leurs missions d'origine avant la date de transfert des personnels à Est Ensemble. Par ailleurs, le conseil du cinéma souhaite engager au plus vite  le travail de réflexion et de concertation sur le projet culturel dans le cadre de l'ouverture du six salles."

 

Nous sommes très heureux de la décision de réintégrer aux missions qui étaient les leurs les trois membres de l'équipe dont nous avons depuis la création du C-ISM soutenu avec détermination le retour au Méliès.

 

Merci à tous ceux qui ont porté ce combat avec courage et détermination : les salariés du Méliès qui ont été exemplaires, dans leur soutien à leurs collègues sanctionnés comme dans la conduite de leurs missions, les réalisateurs,  Renc'Art au Méliès,  la CGT, les spectateurs, les militants, les élus, la Parole Errante, la CNT...


Nous souhaitons que la volonté d'apaisement soit partagée par toutes les parties prenantes et restons vigilants aux côtés de l'équipe pour reconstruire et pérenniser Le Méliès, qui fait partie du patrimoine de Montreuil, cinéma de service public au service de ses habitants et bien au-delà.

 

Vive le Méliès, Vive l'équipe !

 

11 mai 2014

Le Monde du 12 mai 2014 - Tours de Prestidigitation au cinéma Le Méliès de Montreuil

Le_Monde_12_05_14Le ton de l'article, signé Clarisse Fabre, n'est pas sans poser question. Une légèreté, un sens de la dérision qui donnent à penser que l'auteure sous-estime la gravité des méthodes emplyoées par Dominique Voynet et les conséquences et les enjeux réels de la crise. Une réelle souffrance au travail pour les membres de l'ancienne équipe qui sont restés solidaires pendant 18 mois de leurs collégues évincés, au nombre de quatre en fait. En plus des trois personnes citées dans l'article, l'ancienne programmatrice, Bénédicte Hazé a également été remerciée alors que la qualité de son travail était reconnue par tous. Depuis peu en poste à la SRF, sa réintégration n'était pas d'actualité.

L'article est assez bien documenté. Il manque pourtant une dimension essentielle, la dimension collective de cette lutte acharnée qui a duré 18 mois et a réuni de très nombreux acteurs qui ont soutenu l'équipe. Et une certaine idée du cinéma de service public qui se doit d'être indépendant du pouvoir politique en place.

Absentes également, quelques informations importantes, comme les premières mises en examen suite au dépôt de plainte pour diffamation envers particulier, déposée  le 12 avril 2013, par les trois salarié-e-s du Méliès cités dans l'article (source : Jean-Pierre Anselme, Médiapart, le 11 mars : "Dans les deux articles incriminés (l'un paru dans « Télérama », du 15 janvier 2013, l'autre dans « Le Monde », du 21 janvier 2013, articles qui valent, à leurs directeurs de publication d'être mis en examen), Dominique Voynet accusait les personnels du Méliès d'avoir caché «des sacs de billet dans un placard pour un total de 1800 euros», d'avoir constitué une « caisse noire» destinée à payer des « faux frais » au festival de Cannes, à « rémunérer des cinéastes venus présenter leurs films et à acheter de la drogue »... « et même la cocaïne d'Abel Ferrara » !").

 

11 mai 2014

Le Parisien du 9 mai - "Montreuil : l’ex-directeur du Méliès retrouve son poste"

Stéphane Goudet, l'ancien directeur artistique du cinéma Le Méliès, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), va être réintégré dans ses fonctions selon le souhait du nouveau maire (Front de gauche) Patrice Bessac. Il retrouvera son poste d'ici le 1er juin, date à laquelle l'équipement passe sous la coupe de la communauté d'agglomération Est Ensemble. Stéphane Goudet avait été suspendu puis licencié par Dominique Voynet, l'ex-maire (Europe Ecologie) de Montreuil, fin 2012, suite à la découverte de certaines irrégularités (de l’argent liquide dans une armoire, et l’organisation de 46 séances de projection non déclarées).

Cependant, une enquête du Centre national de la cinématographie a démontré depuis qu'il n'y avait eu ni enrichissement personnel, ni détournement de fond. Quand à Stéphane Goudet, il a contesté son licenciement devant le tribunal administratif et a attaqué Dominique Voynet en diffamation publique. Durant 18 mois, l'ex-directeur artistique a su mobiliser autour de lui non seulement des spectateurs mais également des réalisateurs de renom comme Dominik Moll, Robert Guédiguian ou Laurent Cantet. Un couac cependant : le premier adjoint Vert de la ville, Ibrahim Dufriche affirme ce vendredi n'avoir jamais été informé de ce choix. "C'est une décision unilatérale" affirme-t-il.

  Source :  http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/montreuil-l-ex-directeur-du-melies-retrouve-son-poste-09-05

8 mai 2014

Communiqué du C-ISM – Réintégration des agents évincés du cinéma municipal Le Méliès de Montreuil !

Source : Georges Méliès, image extraite du documentaire Le Voyage extraordinaire

© Lobster Films

Au terme de 18 mois de lutte en réponse aux accusations diffamatoires de Dominique Voynet, ancienne maire de Montreuil, l’équipe du Méliès est enfin entendue.

En effet, à l’occasion du Méliès Ephémère # 13 organisé par le C-ISM, le 7 mai 2014 à la Parole Errante, à Montreuil, Alexie Lorca, maire adjointe à la culture, a annoncé que l’équipe municipale tiendrait ses engagements. La réintégration des agents évincés du Méliès sera effective au 1er juin, avant le transfert à la Communauté d’Agglomération Est Ensemble.

Cette déclaration a été ovationnée et a libéré une vive émotion tant au sein de l’équipe que de l’assistance, quelques 150 personnes.

Ont été chaleureusement remerciés les acteurs de cette lutte pour leur mobilisation exceptionnelle : la CGT, les réalisateurs, la Parole Errante, l'association Renc'Art au Méliès, les militants, les élus et le Collectif Indépendant des Spectateurs du Méliès, le C-ISM. Et tout spécialement l’auteur du livret « Méliés-ez-vous ».

Chapeau bas à la formidable équipe du Méliès, solidaire et déterminée.

 

                                                                                                                           Montreuil, Jeudi 8 mai 2014

 

Vidéos du Méliès Ephémère # 13

Annonce de la réintégration par Alexie Lorca

Intervention de Marie-Madeleine Cornière, Présidente de Renc'Art au Méliès

Intervention de Stéphane Goudet

 

 

 

 

 

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Le Méliès en lutte
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