Réponse au billet d'humeur de P. Petitjean du 17/03/13

billet posté ici :
http://place.de.montreuil.free.fr/blog/index.php/2013/03/17/355-spectateurs-pris-en-otages-au-melies-de-montreuil

Monsieur,

Si nous prenons le temps de vous répondre ce soir, c’est parce que nous nous sommes sentis salis, insultés et méprisés.

Dès le titre de votre billet « objet politique ? », vous utilisez le terme « otages » - comme tant d’autres en usent pour discréditer les mouvements de grève, et diviser les usagers, les citoyens - comme s’il s’agissait d’un affrontement alors que nous visions ce soir-là à échanger et expliquer nos motivations.

Sachez que des spectateurs présents ce soir-là au Méliès qui n'appartenaient pas au collectif sont restés volontairement dans la salle, un autre sortant d’une autre salle nous a rejoints.

D’ailleurs, beaucoup de personnes que nous rencontrons se sentent concernées par cette  situation déplorable, s’interrogent sur ce gâchis, et ne peuvent s’empêcher de faire le lien avec les autres mouvements de grève dans les services municipaux.

Ces mots «pris en otages », en mesurez-vous le poids ? Vous les employez en surfant sur l’émotion – à l’instar des médias qui ne traitent l’information de fond qu’à la fin d’un reportage - et vous désinformez dans le contenu.

 « Gauche stalinienne », « bras armé », « partisans » : cette rhétorique nous insulte, mais en même temps, montre le peu d’arguments dont vous disposez. Vous réduisez nos revendications à une mesquine querelle politicienne alors que nous sommes au-delà des partis et des personnes que vous citez. Nous ne représentons que nous-mêmes, nous pensons par nous-mêmes et nous sommes là par conviction personnelle. C’est pourquoi nous sommes « collectif indépendant des spectateurs du Méliès de Montreuil ».

 Si on en arrive à ce type d’action (qu’est-ce que pour vous une action « un peu  limite», « limite », ou : pas, beaucoup, passionnément, trop « limite »), c’est parce nous n’avons toujours pas obtenu de rendez-vous, celui prévu avec Stéphanie Perrier ayant été annulé la veille au soir par un texto lapidaire et sans aucune autre proposition.

 Alors qui prend en otage qui ?

 Avec détermination,

 Le Collectif Indépendant des Spectateurs du Méliès de Montreuil